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Le beuuug des idoles
6 mars 2006

Lundi matin,

L’empereur, sa femme et le petit prince.

Dégueu.

Parce que ça me fatigue de raconter et re-raconter le récit des péripéties de notre logis a divers autrui curieux de ma personne, voici, en clair ce qui se passe (t’as ce regard dans la face) au 46 Navjivan Vihar.

Once upon a time un beau jour de printemps, la propriétaire nous interpellit pour nous dire « mes braves petits, nous avons des locataires intéresses par votre appart, il va falloir que vous partiez fin février » (on était fin février moins une semaine). Nous lui dîmes tout d’abord poliment, Madame, non, il en est hors de questions. « Mais je vous laisse une chambre chez moi en contrepartie, bien évidemment », nous assura-t-elle. La bonne affaire nous exclamâmes ! Habitons a trois dans une chambre dans la maison de notre proprio, nous sommes persuades que nos rythmes et modes de vies (voire antécédents) sont parfaitement compatibles.

Pour plus de clarté, vivaient a ce moment dans l’appartement Roberto (l’italien avec les cheveux partout sur la tête qui parle plus anglais après deux heures du mat’), Kaisa (finlandaise très sympa bien que malade en presque continu depuis un mois), Marco (squatteur italien dont le récit des histoires sentimentales fait la joie de notre foyer), et les affaires de Sandrine en périple sud indien avec Matthieu. Tout ça pour dire que ça faisait beaucoup pour une chambre de secours. Qui plus est j’étais un petit peu ennuyée pour Roberto et surtout Kaisa qui n’étaient pas la le depuis très longtemps et qui étaient pas mal dans la merde (parce que trouver un appart a Delhi pour un ou deux mois c’est pas évident).

Nous pensions naïvement avoir clos l’affaire quand soudainement cette pute de propriétaire qu’elle pourrisse en enfer montra son vrai visage en ressortant sournoisement le premier papier de fin d’appartement que nous fîmes, celui la même qui disait que nous quitterions l’appart fin février (sachant que c’est sur ses supplications malodorantes que j’ai cherché de nouvelles personnes pour faire survivre la collocation). Je fus alors dégoût de l’humanité, et rage suprême quand, après lui avoir demandé le droit de rencontrer les nouveaux arrivants pour tenter un arrangement aimable, elle perdasse son sang froid et de me hurler a la gueule que je n’avais aucun droit ici, que je n’étais rien et que nous ne gardions l’appart que pour Sandrine. Je fus pantoise devant tant d’injustice et de trahison, mais resta diplomatie en préférant déverser mon flot d’injures très inspirées en français alors que je quittais la maison en claquant théâtralement la porte.

Next episode, Robi alla rectifier mon tir hasardeux et un petit meeting fut organisé avec les propriétaires et les nouveaux occupants. Nous nous arrangeâmes entre nous c’est l’histoire qui commence au hasard, et convenumes que nous garderions l’appartement jusque mi-mars. Tout allait alors pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Mais évident tout n’est jamais tout rose et les nouveaux arrivants, eux-mêmes en conflit avec leurs anciens proprios (qu’on se le dise, les propriétaires a Delhi sont tous des bâtards) débarquèrent le 26 février et nous fumes confinés comme de vulgaires canards sauvages dans deux chambres pour trois, Kaisa ayant choisi de délaisser l’appartement pour celui de Guigui et Louis (qui jouera un rôle plus tard) (l’appartement) sans plus de salon car celui-ci fut contaminé de canapés de cuir noir et de tableaux hideux sur les murs. ça change de notre grand dortoir. Évidemment ce fut le moment que choisirent Sandrine et Mathieu pour rentrer de voyage, et Julien et Mag (cf squatteurs) pour repasser faire un petit tour a Delhi. Un joyeux bordel très rigolo.

Le soir même, au milieu de tout ça, Robi et Sandrine, fraîchement débarquée et totalement vierge au nouveau visage de la propriétaire, se rendent a nouveau leur rendre visite pour mettre au clair le fait que nous ne payerons rien pour les quinze jours passes recueillis dans un recoin de notre appart, envahis, chassés dans le plus grand non respects des contrats établis mais également pour qu’elle n’oublie pas les deux mois de caution qu’on devrait récupérer mine de crayon dans pas longtemps, qu’on soit bien d’accord la dessus… Le retour  se ponctua d’un « Mais quelle salope ! » et je me doutis alors d’une part que Sandrine comprenait désormais beaucoup mieux ce que nous avions enduré pendant ces deux semaines de négociations, et d’autre part que ça n’avait pas du super bien se passer. En effet non seulement cette pute voulait qu’on paye, mais qui plus est elle voulait qu on paye un demi loyer pour nos quinze jours alors que les nouveaux occupants avaient déjà paye plein pot. En gros, elle fait cohabiter six personnes avec leur équipement (et équipage) dans un même appart et souhaite récupérer deux loyers, En très gros, elle nous prend vraiment pour des cons.

Nous nous sommes donc tous unis, anciens et nouveaux pour exprimer notre courroux et faire cesser cette fin des haricots mais elle refusa tout simplement d’avoir une conversation avec notre collectif. « Je me suis déjà arrangée avec les nouveaux », eut-elle dit, si vous voulez me parler ce sera separemment.

Voila où nous en sommes. Nous savons bien qu’il faudrait y retourner pour lui laminer la gueule à cette raclure de chatte de morue, mais nous sommes pour l’instant encore comme qui dirait quelque peu haineux.

Voila, voila. Pour l’instant Sandrine et Miloch (tchèque qu’elle a adopté pour les vacances) squattent notre chambre donc je suis réfugiée politique chez guigui et louis (et Jesper, étrange squatteur danois qui fait des bruits bizarres) vu que Kaisa est en vacances. Bref. Pour le futur, c'est-à-dire dans une semaine ou nous n’aurons définitivement plus aucun appart qu’elle que soit l’issue de notre lutte, Robi ira passer ses quinze derniers jours indiens chez Marco qui a trouvé un appart, Sandrine rentre finalement en France avec quinze jours de retard sur ses cours et moi j’irai gratter aux portes d’autrui. A votre bon cœur. (qui contrairement aux apparences dictionnairiques ne se dit pas « Can you help some change » en anglais)

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Commentaires
A
Gratte-moi le dos, aussi
S
Vu que mon jettage par les nallemands pour cause de retour de kangourou ne saurait tarder, il est en effet possible que je gratte d'ici peu...
A
Après lecture de ton blog, tu peux gratter à la porte du C-4 Nizamuddin.<br /> <br /> Ma pute de proprio est juste envahissante, bref, une perle quoi.
B
(pardon pour l anomymat) <br /> c etait quoi la blague?
B
redis le une fois pour voir?...<br /> Jesper me manque je suis solitude sans Jesper je me dois donc de revenir ce soir....<br /> A tout as l heure!
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