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Le beuuug des idoles
14 novembre 2005

Nos vacances, par Marie D.

Lundi, retour au boulot. Je retournerai bien a l’école la, ça devient de moins en moins drôle de vivre sous un rythme imposé.

Bref.

Hier nous avons joue au petit bac avec Pierre et Sandrine, en buvant du thé, un vrai petit dimanche charge de souvenirs de ces après-midi ou ‘alleeeez on fait un jeu… !’ Effectivement nous n’avons pas coupe a la règle et après avoir joue cinq minutes comme des grands nous sommes tombes dans les ‘hein, n importe quoi la cacahouète  c’est pas un légume’, ‘quoi zorro, c est pas un prénom alala comme tu meeeens’,  ‘si, ustuflu ca veut dire merde en suedois’, ‘mais non jus de foutre c est pas un pléonasme, c est du foutre mais filtré… (on avait une colonne vulgarités… et le dernier n est pas de moi pour les potentielles mauvaises langues) enfin bref, qu on se les dise, les jeux de société ca calme personne un dimanche après-midi, c est de la connerie. Mais on s est bien marres tout de même.

Sinon, bien qu une semaine se soit écoulée entre temps je voulais tout de même vous faire le petit récit de nos vacances, les premières pour de vrai depuis mon arrivée ici tout de même, ça se fête.

Nous sommes donc partis le dimanche 29 octobre (ok je bluffe mais ça doit sûrement pas être loin de la date exacte) de la gare d Old Delhi et notre première surprise ne fut elle pas d apercevoir alors que nous attendions tranquillement notre train, débarquer une horde de vendeurs de fleurs clandestins (les vendeurs) repérés par les flics, et fuyant, leur énormes baluchons sur la tête, comme on peut les voir a Madrid, sauf qu ici les flics se posent sur le chemin de la sortie, chopent les mecs par le bras, si ces derniers leurs filent quelques pièces ils passent, sinon au coin pour plus ample connaissance par la suite. Bel exemple d intégrité, quand on sait que la police est selon son propre slogan ‘le meilleur ami du citoyen’ (ils devraient tenter ça en France pour calmer les banlieues, je suis sure que ça passerait très bien).

Enfin, bref.

Nous partîmes donc les cheveux au vent pour Jaipur la belle comme on l appelle a Courchevel, capitale du Rajasthan, lui-même étant état se situant au sud ouest de Delhi.

Jaipur, donc, ville fleurie, reste une ville, même si elle est sans doute moins oppressante que Delhi. Et les derniers préparatifs pour Diwali bondaient les rues de nindiens par milliers. Et déjà qu un indien ça fait du bruit alors par milliers... Et j étais super malade. Enfin bref, Jaipur, c’est maaagnifique. Le lendemain nous nous rendîmes au fort d Ajmer à une demi heure de Jaipur. Malgré les conseils de notre rickshaw walla qui nous déconseilla de monter jusqu au fort en éléphant, nous primes notre conseil a plusieurs mains (deux touristes japonais sont morts il y a quelques temps, écrasés par leur éléphant qui était enrage ou alors pas content je ne sais plus, enfin bref il s est assis sur les petits japonais avant que ces dernier n eurent le temps de dire ouf) et décidèrent de faire comme tous les touristes et d’attendre qu un éléphant se libère et daigne nous emmener a l entrée du fort. Évidemment, mes camarades constitues d Elo, Pierre et Marie nous trouvèrent rien de mieux a faire en attendant que d aller acheter de la bière et de boire assis en tailleur au milieux des groupes de touristes qui regardaient d un très mauvais œil ces vauriens. Ils eurent a peine le temps de finir leur deux bouteilles d un litre que les éléphants arrivèrent. Et bien, mine de rien c est haut un éléphant, et encore plus quand on a en tête deux petits japonais) et honnêtement, même pas peur, mais l éléphant qui nous emmena Elo et moi était complètement torché, la selle bougeait dans tous les sens, et je ne fus tout de même pas très rassurée, en tout cas moins qu Elo, mais bon, avec la bière elle devait tanguer au même rythme que l éléphant hi.

Je vous épargne les descriptions des monuments, déjà parce que je pense que pour la plupart ça vous fait chier, et puis d autre part, les photos c est fait pour ça, et puis encore d autre part (décidément que de parts !)je suis pas très douée pour décrire une pierre que les rayons du soleil habillent d un manteau d une dorure exceptionnelle, des motifs d une précision et d un doigte qui aurait rendu fou barbe bleue, une vue a faire pâlir le mont blanc...

Par contre y avait plein de singes !

Nous quittâmes Jaipur dans le tonnerre des pétards et dans un train quasiment vide, Diwali oblige. D’ailleurs les seuls indiens présents dans le train étaient cathos, c est ce que nous avons fini par comprendre en les entendant réciter tous en cœur à 6h du mat des holly mary gnagnangnangaa aaaaaaaaamen, un réveil des plus chaleureux, comme on les aime.

Bref, bref, bref

Nous arrivâmes donc a Udaipur vers 9h du mat (alors que les prieurs nous avaient annoncé l arrivée pour dans cinq minutes a 6h les fourbes) et tout de suite nous remarquâmes quelque chose de différent… Bah oui, a Udaipur il est possible de respirer de l air passablement pur. Et franchement après plus de deux mois à Delhi ça vous en retourne un coin.

Udaipur, notre coup de cœur du libraire a tous (d ailleurs Elo et moi nous avions commence une petite ode, Pouuuuur aller Uuuudaipur ! Aller ouuuuuuu daipur ! Enfin, bref j admets que ca ne rend pas grand-chose comme ça mais avec les deuxièmes voix, l émotion et l entrain qu on y mettait, c était honnêtement pas mal du tout. Sisi.)

Tout ça pour dire qu Udaipur, c est vraiment beau, il n y a pas de vols directs donc vous ne pourrez pas aller y passer un week-end, mais c est dommage parce que ça vaut vraiment le coup. ça me fait penser a l image que j ai de Naples, car je n y ai certes jamais mis les pieds, une petite ville aux petites ruelles colorées qui montent puis redescendent et montent puis redescendent et s arrêtent dans un cul de jatte (d accord la on étaient perdues).

Lorsque nous sortions de notre guest-house une petite rue descendait vers le lac que nous apercevions ruisselant de lumières entre les voûtes des portes menant aux ghats (les petites marches au bord de l eau ou les gens se lavent, lavent leurs linges, se baignent…) C est le genre de ville ou nous aurions aime restes quelques jours de plus parce qu on s y sent bien sans devoir absolument ‘visiter’, et nous avons passe des heures a nous promener, ok, a nous perdre dans les ruelles, a glander a l intérieur d une sorte de café… Et a regarder le James Bond tourne a Udaipur qui passe en boucle absolument partout dans la ville, et c est a mourir de rire de voir des films se passant en Inde quand on y est, parce que les rickshaw qui roulent sur les deux roues arrière pendant que James Bond chatouille dans la pointe de son sabre le sick qui lui court après franchement… Sans parler de la meuf qui se jette du balcon de James après avoir attache son sari a la rambarde (un sari ça fait a peu près 6 mètres je crois) et qui atterri a poil dans la rue, alors qu ici elles l enlèvent même pas pour se baigner leur sari…

Bref, bref, bref

Nous quittâmes Udaipur la larme au cœur pour nous rendre a Pushkar, ville sainte ayant pour particularité d être la seule a célébrer le dieu Brahma, ce dernier, ayant fait un truc pas très malin, fut banni de tous les autres temples.

Mes camarades ayant a nouveau rebu de la bière, (Ils firent le plein vu que Pushkar, ville sainte, ne tolère ni l alcool, ni la viande, ni les œufs, Elo avait quelques a priori allez savoir pourquoi…), ils s endormirent a peine installes dans le bus-pas- couchette. Elo et moi ne dormîmes pas tout se suite, estimant que nous n avions pas fait assez de photos de merde, nous nous en donnèrent a cœur grande joie, et bien nous en pris car vers deux heures du mat, le bus s arrêta dans une station service (non j deconne, dans une sorte d aire… de pas autoroute, ou il y avait une petite buvette ou bavette, a moins que la bavette ne soit le bébé de la vache avec de la sauce autour je ne sais pas je ne sais plus je suis perdue). Enfin, bref, les portes de bus a peine entrouvertes, un petit teigneux hurlait déjà tous les noms de bouffe qu il connaissait d une voix tout simplement insupportable, genre Pierrick dans sa période ingrate. Et le chef de bavette de renchérir en allumant son petit poste de radio qui cachait bien son jeu le bougre parce qu il crachait une techno-disco-rap indienne super fort. En gros, discothèque de merde au milieu de nulle part alors qu il y a cinquante personnes qui dormaient dans le car. Gros fou rire de voir Marie et Pierre se retourner dans leur sommeil, mais ce qui fut surtout impressionnant c est que peu a peu, les voyageurs, réveillés, sortaient du bus et allaient manger tranquillement.

Ici, les gens ne se plaignent pas, le train peut avoir 2h de retard, un abruti peut mettre de la musique de merde a fond a deux heures du mat, personne ne songerait à dire quoi que ce soit… C est sans doute une des particularités indiennes que j apprécie le plus, celle de ne pas donner d importance a ce qui dans le fond n’en a pas.

Le lendemain matin nous arrivâmes frais et saufs a Puskar, ville fleurie (cette fois ci c’est vrai, le rituel consistant a jeter des fleurs dans le lac sacré autour duquel s est construite la ville de Pushkar) (ce rituel étant par ailleurs un attrape couillon de touriste). Que dire de Pushkar… Cette ville est troublante. Nous avons commence notre journée vers midi, après avoir fini la nuit a l hôtel, en nous posant une heure et quelques sur un des nombreux ghats longeant le lac, le temps qu il faut pour digérer ce qui s étale sous nos yeux. Malgré la paisibilité et la beauté de la ville, qui n a cependant pas le charme d Udaipur, Pushkar reste assez déconcertante voire dérangeante, peut être par son trop plein de religion, par sa masse de touristes, et donc de mecs qui essaient de vous arnaquer toutes les trois secondes, par le bang-lassi qui ne laisse pas les idées très claires le lendemain matin…

Voila, voila tout, et pourtant si peu de choses de ce qu il y aurait a dire de cette semaine de vacances, semaine de découvertes de chaque seconde ou j ai eu l impression de vivre plus qu en pas mal années, ou je me suis dis chaque jour que j adorais être la, et que j adorais pouvoir vivre tout ça…

Ainsi finisserai-je ce petit récit incomplet, il en est temps me diriez vous si vous me parliasse, je vous embrasse.

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