Cinq heures douze madame partouze Pardon c’était

Cinq heures douze madame partouze

Pardon c’était pas très fin. (mais pour ma défense il est vraiment 5h12)

Je continue donc par la présente la série de mes aventures. Si ça vous emmerde prière d envoyer un mail unsuscribe à cette adresse et je vous enverrai des virus.

J ai jeudi dernier découvert un nouveau monde qui n a pas grand chose voire rien à voir avec Delhi ; celui des ambassades… En effet, mes comparses sciences-potters et moi même fumes généreusement et officiellement invités à revêtir des « tenues formelles » en l’honneur de la petite sauterie donnée à l’ambassade de France pour la venue du directeur de sciences po paris. Un ramassis de costards et robes du soir sur une belle pelouse ornée de petites tables blanches et de messieurs qui proposent du vin et autres friandises à tire-larigot, des « chééérie viens dire bonjour à monsieur l’ambassadeur ! », « monsieur le ministre je suis teeellement heureuse de vous rencontrer ! » qui vous écorchent les oreilles, alors que faire ?! (Spectateur du désespoir) Déjà se dire qu’on ne travaillera jamais dans ce mignon petit décor de marionnettes planté dans des villes qui crèvent la dalle, et puis aussi boire du vin, parce que tant qu’à faire, on est humains, que diable ! (Et puis boire que de la vodka ça rend fou, c’est mère qui le dit) (ou peut-être y avait pas le « que »)

Bref, bref, bref, nous avons fini nos verres à la russe et nous partis les derniers à 20h30, quelle soirée mes amis !

Dans un autre genre, j’ai visité old delhi dimanche dernier, je me suis donc levée à 8h (si c’est important !) pour prendre le métro, car oui, il y a un métro à delhi, et non je ne le savais pas. Nous étions certes un peu effrayés, nous imaginâmes des petits trains à vapeur roulant dans tes tunnels tanguants, et bien figurez vous que quelle fut notre surprise quand nous aperçûmes en descendant des escalators (mes premiers escalators à Delhi !) un métro qui prend voire retourne celui de Paris, Madrid, Londres (je ne parle même pas de Lille)… L’aéroport est ridicule a coté de ça… c’est gigantesque, incroyablement propre (il n y a pas de poubelles à Delhi, ou plutôt si il n y en a qu’une, et elle se confond avec la ville), brillant, super moderne, pas de tickets mais des petits jetons que nous avons injustement traité de bons pour un tour de manège alors qu ils étaient euh… électroniques ? (Enfin bref quand on les passait devant la borne, la barrière s ouvrait) Par contre même pas la peine d’essayer de frauder, y a des mecs qui fouillent les corps masculins et les sacs hermaphrodites, « no photo » et tout et tout… Mais quelle fut ma joie voire mon bonheur à l’heure d’apercevoir une colonie de racailles ! Et c’est génial parce qu’il n’y a pas de racailles dans le sens racaille-de-métro à Delhi, et donc ces garnements reproduisaient au geste près ce qu’ils ont du voir dans les films américains, et c’était donc défilé de roulements d’épaules sur jambes rebondissantes dans le wagon, accompagnés de regards pénétrants, c’était tellement bien fait que se seraient échappés de leur petites bouches de rebelle des « ouaich bien ou quoi » ça ne m’aurait pas étonnée… Bref, c’était délicieux. Sinon, Old delhi en soi, c’est un autre monde, rien à voir avec le sud de delhi. Il y a quinze personnes au mètre carré, ça hurle de tous cotés, ce n’est que succession de petites ruelles, de mini-boutiques dans des renfoncements de murs, la vie est partout, dans le moindre recoin il y a quelques choses, sur chaque toit-terrasse il y a quelqu’un, on trouve trois fois plus de vaches de chiens et de chèvres que dans le reste de Delhi, et puis des mosquées magnifiques (dont le château de Barbie, rose et vert), c’est dans ce quartier que se trouve la grande mosquée de Delhi, nous sommes montés en haut d un minaret pour se prendre dans les yeux une vue sur toute la ville (et sur le naaz hotel hihi), j’ai du passer une demi-heure là dedans tellement c’est impressionnant, voir du ciel ce labyrinthe dans lequel on s’est perdu pendant des heures, les maisons de toutes les couleurs, l’agitation, la foule permanente… Bref, on est revenu dégueulasses de toute la poussière qu’on s’est pris dans la tête (je mettrais bien dans la gueule mais ça ferait deux fois gueul dans la même phrase), crevés de ton bordel mais tous de jouaille imprégnés…

Voilà tout pour les nouvelles découvertes, ce week-end paraît-il que nous allons fêter la pleine lune dans l’Himalaya, classouille n’est-il pas ?

Sinon notre collocation s’est enrichie d’un belge qui reste finalement avec nous pour une durée de trois mois, et qui tente de se construire une chambre de notre discothèque-buanderie (petite pièce qui sert à rien dans l’entrée, officiellement pour accueillir les invités le temps de décider si on va les accepter dans le salon ou pas), et mes cours d’hindi sont toujours aussi palpitants, nous apprenons « femme se lève le matin à 5h, prend une douche d’eau froide et va dans la cuisine me préparer le petit-déjeuner », après « Allah est grand et les aventures de Mahommet », je crois que je vais peut etre me remettre à l’allemand et aux péripéties de Karfunkel le chien noir, c’était peut-être plus sain… Du coup j’essaie de modifier les dialogues, je demande au prof pourquoi le monsieur ne prépare pas lui même son petit dej et vous vous préparez vous même votre petit dej ? nooon ? et vous trouvez ça bien ??

Enfin bref, voilà voilà c’est ici que nos chemins se séparent, j’essaie si je n’oublie de vous pièce-jointer des photos d’Agra que vous reconnaitrez facilement au grand truc blanc qu’il y a en arrière-fond et de old delhi, parce que le reste c’est que old delhi.

Namastaille les cailles